Au cours d'une conférence de presse, M. Ban s'est déclaré "très inquiet de l'escalade de la violence au Burundi" depuis quelques jours.
"Le pays est au bord d'une guerre civile qui risque d'embraser toute la région", a-t-il estimé. "Nous devons tout faire pour prévenir des violences de masse et agir de manière décisive si de telles violences surviennent".
M. Benomar "se rendra dans la région avant la fin de la semaine pour s'entretenir avec l'Union africaine, les pays de la région et le gouvernement burundais".
Evoquant les options envisagées pour résoudre la crise au Burundi, il a estimé que les Nations unies pourraient être contraintes d'aller au-delà d'une simple mission politique pour faciliter le dialogue.
"Selon l'évolution de la situation, il se pourrait que nous devions élever le niveau de notre présence et de nos activités", a-t-il reconnu.
Le Conseil de sécurité avait adopté le 12 novembre une résolution d'inspiration française qui autorise l'ONU à déployer éventuellement des Casques bleus au Burundi.
Mais pour l'instant l'ONU n'a prévu que de mettre en place une petite équipe autour de son émissaire au Burundi Jamal Benomar afin de promouvoir un dialogue politique.
Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 autres ont fui le pays depuis le début de la crise, qui fait craindre à la communauté internationale le retour de violences à grande échelle dans ce petit pays des Grands Lacs, à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi et qui a subi une guerre civile entre 1993 et 2006.