La présidentielle se passe dans des conditions alarmantes. Le pays subit une crise politique à cause de la décision de son président, Pierre Nkurunziza, de briguer un troisième mandat. L'opposition estime que cette décision viole la Constitution tandis que les alliés du président disent que M. Nkurunziza, en poste depuis 2005, a le droit de se représenter car il a obtenu son premier mandat grâce à un vote parlementaire et non pas suite à un vote universel.
Du surcroît, un policier a été tué à Bujumbura dans la nuit par l'explosion d'une grenade. Un porte-parole du gouvernement a accusé l'opposition de cet attentat, suspectant qu'elle l'ait organisé pour faire peur aux électeurs.
M. Nkurunziza s'est rendu aux urnes dans son village natal de Buye en vélo et a fait la queue avec d'autres électeurs, ce qui a provoqué des applaudissements. Il n'a fait aucune déclaration politique mais auparavant, il avait assuré qu'en cas de victoire, il garantirait encore cinq ans de paix entre les peuples tutsi et hutu.
Les experts supposent que M. Nkurunziza a toutes les chances de remporter les élections. La commission électorale a refusé de dire quand les résultats du scrutin seraient affichés.