Des affrontements sporadiques se poursuivaient en début de matinée dans divers quartiers de la capitale burundaise, ont indiqué des témoins.
Selon Jean-Claude Karerwa, porte-parole adjoint du président Pierre Nkurunziza, un Conseil des ministres extraordinaire a été convoqué dans la matinée. Il sera consacré aux mesures à prendre pour faire face à la situation en cours, a confié une source à la présidence, rapporte l`AFP.
Ces combats sont les plus intenses depuis la tentative déjouée de coup d'Etat militaire les 13 et 14 mai.
"Après plus de deux heures d'affrontements", les assaillants de l'ISCAM "ont été repoussés" et "pratiquement tous les assaillants ont été tués dans le camp Ngagara", a-t-il ajouté. "Il y a des dizaines de morts chez les assaillants et nous comptons aussi des pertes", a-t-il poursuivi, assurant que la situation était en passe d'être "totalement" maîtrisée.
Mais selon un diplomate occidental et des témoins, des combats se poursuivaient vers 07H00 GMT dans certains quartiers de Bujumbura.
Sur son compte Twitter, Willy Nyamitwe, responsable de la communication présidentielle, a indiqué que des insurgés ont essayé d'attaquer des camps militaires, mais ont échoué". De nombreux riverains des camps, contactés par l'AFP ont fait état d'affrontements très intenses, d'explosions et de tirs d'armes automatiques durant plusieurs heures.
#Burundi: Situation is returning to normal as firearms are seized, many #Sindumuja assailants killed or arrested pic.twitter.com/uddDh7luUz
— Willy Nyamitwe (@willynyamitwe) 11 декабря 2015
Selon le haut gradé de l'armée, "tous les ponts sont sous contrôle de l'armée, qui y a disposé des blindés, et aucun mouvement d'un quartier à un autre n'est autorisé", a expliqué à l'AFP le haut gradé de l'armé.
"Les tirs ont commencé vers 04H00, des assaillants ont essayé d'entrer dans les camps Iscam et Ngagara. Ils n'ont apparemment pas réussi, mais en ce moment des combats se poursuivent dans certains quartiers de la ville", a expliqué un diplomate occidental faisant état de tirs et d'explosions. "Il n'est pas question de sortir en ville, nos ressortissants ont reçu la consigne de rester chez eux", a-t-il expliqué.
"C'est une escalade très inquiétante car il s'agit de véritables opérations militaires ou paramilitaires qui se déroulent dans la capitale", a-t-il estimé.