Le président américain Barack Obama a déclaré mardi qu'Ankara devait faire davantage pour protéger sa frontière avec la Syrie et empêcher le passage des extrémistes, car un tronçon de 98 km est utilisé pour ravitailler les terroristes de Daech. Plus tard, le président du Comité des chefs d'état-major interarmées, le général Joseph Dunford, a souligné que l'arrêt du flux des terroristes revêtait une importance critique et nécessitait un échange de données plus efficace entre plus de cent pays.
"La proposition du général Dunford est raisonnable (…) et si nous ne pouvons pas arrêter les flux des terroristes d'autres pays cela (la lutte contre Daech, ndlr.) durera beaucoup plus longtemps. Si la Turquie ferme sa frontière (avec la Syrie, ndlr.), il sera plus difficile pour ces personnes d'arriver là où ils veulent arriver", a indiqué M. Korb.
La Turquie doit "en faire davantage" pour lutter contre Daech, alors que la plupart des actions d'Ankara sont dirigées contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et non pas contre l'Etat islamique, a déclaré mardi le ministre américain de la Défense Ashton Carter.
Selon Lawrence Korb, les Etats-Unis ont soutenu la Turquie après le crash d'un bombardier russe Su-24 abattu le 24 novembre par un chasseur turc F-16, et veulent désormais que la Turquie participe plus activement à la lutte contre Daech, en contrôlant notamment la frontière syrienne.