"Il ne faut pas écarter cette possibilité bien évidemment, en fonction de la menace, et il faudra agir avec beaucoup de responsabilité", a répondu sur Europe 1 le Premier ministre, qui a rappelé l'intention de l'exécutif d'inscrire la notion d'état d'urgence dans la Constitution.
Manuel Valls a reconnu mardi "une restriction des libertés" due à cet état d'urgence, mais précisément "pour protéger nos libertés".
L'interdiction absolue de manifester sur la voie publique en Ile-de-France, prise après les attentats, a pris fin dans la nuit de lundi à mardi comme prévu. La préfecture de police de Paris pourra toutefois encore prendre des mesures d'interdiction ponctuelles, rapporte l`AFP.
"Il y a un débat dans notre société", a reconnu le Premier ministre, "l'état d'urgence a été voté pour trois mois par le Parlement (qui) lui-même va contrôler (sa) mise en oeuvre".
"Beaucoup de manifestations ont eu lieu encore dimanche un peu partout en France, mais on s'est malheureusement aperçu à Paris, Place de la République, que la violence pouvait être là… (et) mettre en cause la mémoire des victimes" des attentats de Paris et Saint-Denis, a déploré Manuel Valls.
"L'état d'urgence est là précisément pour protéger nos libertés", a néanmoins défendu le Premier ministre. "Nous avons fait face à un acte de guerre avec une menace précise" et pour y "faire face (…) il faut se protéger, c'est le sens de l'état d'urgence".
"Nous devons vivre avec et les Français doivent vivre avec mais ma responsabilité, c'est de dire cette vérité", a-t-il poursuivi.