"L'état d'urgence, c'était donc bien ça: un instrument de plus pour criminaliser les mouvements sociaux!" s'insurge l'ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle dans une tribune publiée sur son blog et sa page Facebook.
"Il y avait déjà deux jours que la lutte contre le terrorisme battait son plein avec des lettres de cachet assignant à résidence toutes sortes de militants écologistes", dénonce M. Mélenchon qui relève "des débordements absurdes comme ces portes ouvertes enfoncées dans un restaurant parisien" ou "la mise en résidence surveillée de l'avocat des marcheurs de la COP21".
"Tout pouvoir raffole de ces images pour montrer au peuple comme sa poigne est ferme", ajoute-t-il.
"En fait, les dirigeants PS veulent s'approprier les symboles de l'ordre contre +la chienlit+. Rien de plus. Il faut donc du spectacle. Le résultat était facile à prévoir. Lorsqu'il y a un risque d'abus de pouvoir, il finit toujours par se commettre", condamne l'eurodéputé.
"Après quoi des personnes de bonne foi, simples partisans écologistes, n'ayant rien fait d'autre que de se faire enfermer dans la souricière de la place de la République, se sont retrouvées prises dans un record de gardes à vue en temps de paix: 317 personnes. Elles ont donc dorénavant un signalement à l'antiterrorisme. Merci qui?", conclut Jean-Luc Mélenchon.
De son côté, Nathalie Arthaud, tête de liste Lutte Ouvrière aux régionales en Ile-de-France, évoque "une manifestation pacifique pour l'écologie (…) agressée par la police".
"Il se confirme que l'état d'urgence instauré au prétexte de combattre le terrorisme ne sert qu'à faire taire ceux qui s'opposent à la politique du gouvernement", estime la responsable du parti d'extrême gauche dans un communiqué.