Mélenchon: Al-Qaïda, "allié des alliés" de la France en Syrie

© AFP 2024 Thomas Samson Le responsable du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon
Le responsable du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique
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Intervenant sur le plateau de l’émission Public Sénat du 20 octobre, le responsable du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon s’est livré à une leçon de géopolitique, démasquant l’hypocrisie de la coalition américaine qui mène une opération en Syrie.

«En Syrie, Al-Qaïda est l’allié des alliés (…) de François Hollande, de M. Obama et de quelques autres (…). Al-Qaïda est allié sous le nom Al-Nosra, les mêmes nous les bombardons en Afghanistan car ils sont méchants, mais en Syrie ils sont gentils», a ironisé l’homme politique.

Syrie: un risque de guerre mondiale

Syrie: un risque de guerre mondialeInvité de Public Sénat le 20 octobre, Jean-Luc Mélenchon a évoqué le conflit en Syrie. Retrouvez l'intégralité de cet entretien sur: http://bit.ly/1Kot7AD

Posté par Jean-Luc Mélenchon sur mercredi 21 octobre 2015

En Syrie, «toutes les grandes puissances ont les doigts dedans, ainsi que les principaux financeurs de la région, Qatar, Arabie saoudite, Turquie et Iran (…). C’est une guerre pour détruire des pays qui posent de manière séculaire des problèmes aux monarchies du Golfe».

«La stratégie américaine et française est un flop total», a-t-il tranché, se demandant pourquoi les frappes occidentales n’étaient toujours pas venues à bout des terroristes opérant dans le pays.

«Les Russes sont arrivés, et que voit-on? A peine sont-ils arrivés, se donnant pour objectif de frapper Daech, y parvenant avec un certain succès, qu’ils se font reprocher de bombarder les opposants et la population civile», s’est-il étonné, rappelant que les bavures régulières d’alliés des Etats-Unis au Yémen, notamment, n’émouvaient personne.

Fighters from Al-Qaeda's Syrian affiliate Al-Nusra Front drive in the northern Syrian city of Aleppo. (File) - Sputnik Afrique
Syrie: interdiction de frapper Al-Qaïda pour les pilotes de la coalition US

Réfutant les arguments d’un journaliste, l’homme politique de gauche a réfuté la présence d’«islamistes modérés» sur le terrain, concept à géométrie variable qui selon n’existe que «dans les canards».

«Il y a un risque d’embrasement absolument terrifiant, un risque de guerre mondiale», a-t-il mis en garde, accusant les journalistes présents de vouloir à tout prix le départ du président Bachar el-Assad, sans se soucier des conséquences qu’aurait un tel vide du pouvoir.

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