«L'article 15 de la Convention prévoit la possibilité d'une telle dérogation en cas de danger public menaçant la vie de la nation. D'autres Etats membres ont exercé ce droit de dérogation par le passé.
Il ne peut y avoir de dérogation à l'article 2 (droit à la vie), à l'article 3 (interdiction de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants), à l'article 4, paragraphe 1 (interdiction de l'esclavage), ni à l'article 7 (pas de peine sans loi).
Si la France a alerté les autorités compétentes, c'est qu'au regard de la Convention européenne des droits de l'homme, il existe des risques d'atteinte. Ils menacent le droit à la vie privée (notamment des perquisitions informatiques) ou encore la liberté de circulation (assignation à résidence) qui peut frapper n'importe quelle personne «à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public».