Les habitants de la ville ukrainienne d'Ivano-Frankovsk (ouest) ont demandé aux autorités locales de déterminer si la présence du Père gel (l'équivalent du Père Noёl en ex-URSS) et de sa fille Snegourotchka aux festivités du Nouvel an ne viole pas la politique visant à rompre avec les symboles communistes.
Les fonctionnaires du service scolarité de la mairie d'Ivano-Frankovsk envisagent d'interdire la présence du Père Noёl et de Snegourotchka lors des festivités de fin d'année dans les écoles maternelles et élémentaires. D'après l'agence ukrainienne "Presse-Centre" une lettre de parents appelant à soutenir la "décommunisation du système éducatif" a été publiée sur le site-web officiel de la mairie. Les parents demandent s'il est convenable d'inviter le Père noël et Snegourochka aux fêtes du Nouvel dans les crèches et écoles — les personnages fabuleux sont selon eux des relents de l'ancien système, alors qu'en Ukraine il existe Saint Nicolas et Noël.
Mais cette opinion n'est pas la seule. Nombreux sont ceux parmi les parents qui appellent plutôt à s'atteler à la lutte anticorruption dans les services éducatifs. "Comme si le Père Noël était le principal problème à résoudre dans le domaine de l'éducation", ironisent-ils.
Dans le cadre de la « décommunisation », l'Ukraine a également détruit, au cours de deux dernières années, de nombreux monuments à Lénine, dont des œuvres de haute qualité. Elle a en outre interdit la diffusion en Ukraine de films et séries de production russe. De plus, le Comité d'Etat de la télévision et radiodiffusion ukrainien a publié une liste de livres imprimés en Russie et interdits d'importation en Ukraine. Des mesures prises pour éviter de "désinformer" les citoyens ukrainiens.