Deux chercheurs de l’Observatoire de la Côte d’Azur à Nice, Kaveh Pahlevan et Alessandro Morbidelli, proposent une solution qui a le mérite d’être simple: la Lune nouvellement formée pourrait avoir subi l’effet gravitationnel de gros corps passant à proximité d’elle mais sans impact. Ces objets, résidus de la formation des planètes internes du système solaire, pourraient en revanche s’être agglomérés à la Terre par la suite. Le passage rapproché d’un ou plusieurs corps relativement massifs peut modifier la trajectoire lunaire et induire le changement d’inclinaison encore observé aujourd’hui.
L’inclinaison de l’orbite de la Lune expliquée https://t.co/JnMlko5ZNj via cafe_sciences pic.twitter.com/tVxmxkVXdW
— Dr. Goulu (@goulu) 26 ноября 2015
Les simulations de Pahlevan et Morbidelli montrent que la période la plus favorable pour la déviation de l’inclinaison lunaire par ces perturbations fut la phase d’une dizaine de millions d’années suivant la formation de la Lune. Cette déviation est le résultat de deux effets opposés. D’une part, la Lune s'est rapidement éloignée de la Terre par rapport à sa distance initiale de formation d’environ 20.000 km (aujourd’hui, la Lune se trouve à 380.000km), ce qui la rendait ainsi de plus en plus sensible aux perturbations des gros corps rocheux passant proches du système Terre-Lune; d’autre part, le nombre de ces corps dans le Système Solaire interne, et donc les perturbations induites sur le système Terre-Lune, ont diminué rapidement avec le temps.