M. Hurford a ajouté que l’hypothèse de l’écroulement de Phobos sous l’influence du champ gravitationnel de Mars n'était pas nouvelle. Cependant, l’équipe de Hurford a réussi à confirmer cette théorie à l’aide de modèles numériques après avoir obtenu des données précises.
D’après les scientifiques, les nombreuses rainures de Phobos sont apparues au cours de la déformation constante de ce corps céleste qui a une structure hétérogène poreuse et fragile. La preuve complémentaire de cette hypothèse est la présence de rainures relativement nouvelles ainsi que de vieilles rainures sur la surface du satellite qui ressemble à une pomme ratatinée.
Au début du mois de juin 2003, la sonde de la mission Mars Global Surveyor (une mission conjointe de la NASA et du Jet Propulsion Laboratory) a complété les observations de Phobos qu’elle avait entamées en août 1998 lors de plusieurs survols à une distance de quelque 1.080 km. Grâce à elle, les scientifiques ont aujourd'hui une représentation complète de Phobos et des images nettement plus fines que celles fournies par les sondes Viking dans les années 70.