"Nous confirmons que les avions de patrouille maritime alliés qui sont provisoirement déployés à la base navale de la Royal Air Force de Lossiemouth, coopèrent avec la Royal Navy. Nous ne divulguons pas les détails des opérations navales", a indiqué le ministère britannique de la Défense.
Des avions des Marines canadienne et française, un sous-marin britannique et la frégate HMS Sutherland participent à l'opération. Un avion de patrouille maritime français Atlantique 2 recherche le sous-marin depuis dix jours.
D'après le journal Daily Telegraph, la mission du sous-marin russe serait de surveiller les quatre submersibles britanniques dotés de missiles nucléaires Trident.
"La Marine britannique est aussi tombée dans cette paranoïa. Des crises paranoïaques ont déjà eu lieu en Lettonie, en Suède, en Norvège et aux Etats-Unis (…). On pourrait en discuter sérieusement si on avait réellement repéré un sous-marin russe, l'avait obligé de refaire surface et l'avait montré à l'humanité. Mais on assiste actuellement à une crise de paranoïa navale", a déclaré à Sputnik le colonel en retraite et observateurs militaires russe Viktor Baranets.
"C'est bientôt décembre, le mois d'adoption des budgets militaires (…). Les amiraux britanniques souhaitent obtenir plus d'argent de leurs lords", a ajouté M.Baranets.
L'amiral Mark Ferguson, commandant de la flotte américaine en Europe et en Afrique a déclaré en octobre dernier que les activités des sous-marins russes dans les eaux internationales avaient augmenté de 50% en un an. L'Otan a mené en mai ses plus importants exercices navals de l'histoire, Dynamic Mongoose 2015. Selon des observateurs, ces manœuvres consacrées à la recherche des sous-marins en mer du Nord seraient une réaction aux informations sur la présence accrue de submersibles russes dans les eaux internationales.
En septembre dernier, le ministère britannique de la Défense a reconnu que les sous-marins russes étaient hors de cause dans le cadre d'un incident avec un chalutier irlandais survenu en mer d'Irlande en avril 2015. Cinq mois après l'événement, il a avoué que c'était bien un sous-marin britannique qui avait endommagé le chalutier.
L'hypothèse rejetant la faute sur les Russes semble toujours convaincante: la Suède a "découvert" à plusieurs reprises des sous-marins russes, les confondant avec d'autres types de bateaux. En octobre 2014, après avoir reçu des informations sur des activités sous-marines "suspectes", le ministère suédois de la Défense a organisé une vaste opération de recherche d'un sous-marin étranger dans l'archipel de Stockholm (30.000 îles et îlots). Les médias locaux ont alors affirmé que le sous-marin était russe. Plus tard, la Marine suédoise a reconnu que l'engin mystérieux qu'elle avait traqué au large de Stockholm n'était en fait qu'un bateau technique suédois.