La crise migratoire dans l'Union européenne a manifesté toute l'inefficacité de la garde des frontières de l'espace Schengen qui risque de cesser d'exister si la situation ne s'améliore pas, a averti Andrej Babis, vice-premier ministre tchèque, cité par la version électronique du quotidien Pravo.
"Nous sommes en état de guerre (contre le terrorisme, ndlr). Pendant la guerre, il faut agir vite. La Commission européenne et l'Union européenne n'en sont pas capables. Si après cet événement (attentats de Paris, ndlr), la frontière extérieure de l'espace Schengen n'est pas fermée (aux entrées illégales, ndlr), cette zone européenne de libre circulation éclatera", a déclaré M.Babis.
Et d'ajouter que les prévisions les plus alarmantes se réalisaient.
"Des djihadistes de l'Etat islamique (EI) se mêlent à des flots de réfugiés et s'infiltrent à travers les frontières de l'UE. Leur objectif est de tuer le maximum de nos citoyens", a indiqué M.Babis.
Selon ce dernier, les politiques européens doivent cesser d'être "politiquement corrects" et se soucier principalement de la sécurité de leur propre population, en oubliant l'aide humanitaire.
"L'aide humanitaire est importante, mais on en abuse souvent", a estimé le vice-premier ministre de la République tchèque.
Par ailleurs, il a exhorté à augmenter le financement budgétaire de l'armée et de la police.
Membre de l'UE depuis 2004, la République tchèque s'est engagée à accueillir sur son sol 1.500 réfugiés d'ici à 2017.
Ce pays de 10,5 millions d'habitants est à l'heure actuelle un pays de transit vers l'Europe de l'Ouest. Au cours des six premiers mois de l'année, 3.018 migrants illégaux y ont été interceptés, chiffre en hausse de 48% par rapport à la même période de 2014.