"De fait, la zone Schengen n'existe plus", a déclaré M. Lajčák cité par l'agence de presse slovaque SITA.
"Les migrants traversent sans aucun obstacle les pays qui sont censés protéger les frontières de Schengen. Normalement, il est assez difficile d'obtenir le visa Schengen mais actuellement des dizaines de réfugiés arrivent ici et personne ne les contrôle. Avons-nous Schengen ou pas?", a-t-il lancé.
Le ministre s'est prononcé pour le renforcement de contrôles frontaliers dans le cadre de l'espace Schengen, en soulignant qu'il fallait protéger les frontières successivement.
Le chef de la diplomatie slovaque a également déclaré que son pays ainsi que la Hongrie et la République Tchèque étaient contre le système de quotas proposé par l'Union européenne pour accueillir des migrants.
M. Lajčák n'est pas le seul à poser la question de l'unité de l'espace Schengen. Auparavant, des déclarations semblables ont été faites par le porte-parole de la Commission européenne Natasha Bertaux et par la chancelière allemande Angela Merkel.
Selon Mme Bertaux, la Commission européenne n'exclue pas la possibilité de changer le Codex de Schengen. Si l'Union européenne ne trouve pas d'accord sur une juste répartition des réfugiés, l'espace Schengen pourrait être remis en question, a pour sa part déclaré la chancelière allemande.
"Du point de vue de la morale et de l'humanisme, l'idée est évidente: ne venez pas! Dans quel but venez-vous en Europe de Turquie? La Turquie est un pays sûr. Restez-y", a déclaré M. Orban après une rencontre avec le président du Parlement européen Martin Schulz à Bruxelles. Selon le premier ministre hongrois, il existe beaucoup d'autres pays sûrs pour les réfugiés en dehors des limites de l'Union européenne, notamment la Serbie.
