Les déclarations de M.Orban ont été prononcées alors que la Hongrie est confrontée à une crise migratoire, qui est aggravée par l'existence de frontières communes avec des pays qui ne font pas partie de l'Union européenne. Selon le premier ministre hongrois, l'impression d'un accueil chaleureux fait aux migrants est fausse, et constitue "une défaite morale".
"Du point de vue de la morale et de l'humanisme, l'idée est évidente: ne venez pas! Dans quel but venez-vous en Europe de Turquie? La Turquie est un pays sûr. Restez-y. Nous ne pouvons pas garantir que vous serez accueillis ici (dans l'Union européenne, ndlr)", a déclaré M.Orban après une rencontre avec le président du Parlement européen Martin Schulz à Bruxelles.
Selon le premier ministre hongrois, il existe beaucoup d'autres pays sûrs pour les réfugiés en dehors des limites de l'Union européenne, notamment la Serbie.
Cette semaine, la gare de Budapest est devenue la scène d'affrontements entre la police et des migrants protestant contre la décision de la Hongrie de les empêcher de monter dans les trains à destination de l'Allemagne et d'autres pays d'Europe de l'ouest.
La semaine dernière, la Hongrie a enregistré un nouveau record en nombre des migrants passés par la frontière serbe-hongroise en une journée: le 26 août, elle a été traversée par 3.241 réfugiés.
Depuis le début de l'année, 340.000 migrants sont arrivés sur le territoire de l'Union européenne. Il semble que la situation actuelle avec les migrants est la pire depuis l'époque de la Seconde Guerre mondiale.