"Le président russe Vladimir Poutine a exprimé sa solidarité avec le peuple français. Nous nous souvenons des attentats en Irak, à Beyrouth, qui ont fait plusieurs morts. Nous ne pouvons pas être tolérants envers les terroristes", a fustigé le chef de la diplomatie russe. "Les attaques terroristes ne peuvent pas être justifiées, et le Conseil de sécurité de l'Onu partage cette position. Il ne peut y avoir aucune justification des actions de l'Etat islamique, du Front al-Nosra et d'autres groupes similaires".
Le ministre a dit d'ailleurs espérer que la rencontre d'aujourd'hui permettrait d'avancer dans la lutte antiterroriste.
Son homologue américain, John Kerry, a qualifié les attentats qui avaient ensanglanté Paris dans la nuit vendredi 13 novembre de fascisme contemporain.
"C'est un mal, et notre devoir est de l'affronter", a déclaré le secrétaire d'Etat des Etats-Unis.
"Comme l'a souligné John Kerry, nous n'avons aucune excuse pour ne pas faire tout notre possible afin d'écraser l'EI, le Front al-Nosra", a rajouté M. Lavrov.
Une vingtaine de pays-négociateurs se retrouvent samedi à Vienne autour des chefs de la diplomatie américaine John Kerry et russe Sergueï Lavrov pour tenter de trouver une solution politique à la crise syrienne.
Le 13 novembre, trois explosions se sont produites, d'abord à Saint-Denis, aux abords du stade de France, pendant le match amical France-Allemagne. Les trois assaillants auraient fait détonner des ceintures d'explosifs, faisant une victime. Cinq autres lieux parisiens ont ensuite été touchés: rue de la Fontaine au Roi (5 morts); rue Bichat (12 morts); boulevard Voltaire (un terroriste mort); rue de Charonne (19 morts); la salle de concert du Bataclan (plus de 70 morts).
Le président François Hollande a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire français et rétabli les contrôles aux frontières nationales.