Calais: le calme est revenu mais la situation reste tendue

© AFP 2024 Phillippe Huguenle camp de migrants «jungle» à Calais
le camp de migrants «jungle» à Calais - Sputnik Afrique
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Forces de l’ordre et migrants se sont affrontés durant trois nuits à Calais. Depuis, un calme précaire semble s’être installé notamment en raison du renforcement du dispositif policier. Christian Salomé, président de l’Association l’Auberge des Migrants revient sur les violences et leurs raisons.

Les militants du réseau "No Borders", mouvement européen qui milite pour l'abolition des frontières et la libre circulation, ont été directement accusés par le ministère de l'intérieur d'avoir fomenté les violences en profitant du désarroi et de la détresse des migrants pour les pousser à faire n'importe quoi. Christian Salomé estime que ces accusations ne sont pas fondées.

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La presse a tenté de comprendre qui étaient les militants de "No Borders", ce réseau de tendance anarchiste et anti capitaliste qui s'est par ailleurs défendu des accusations des autorités françaises. Un militant a ainsi affirmé au micro d'Europe 1 servir de Bouc émissaires pour l'Etat qui ne veut pas reconnaître sa responsabilité. Christian Salomé voit dans les "No Borders" un mouvement d'utopistes plus que d'extrémistes.

Qui sont les "No Border"

Le porte-parole du ministère de l'intérieur Pierre-Henry Brandet de son côté les a dépeints comme "des gens qui sont très souvent dans l'ombre, qui manipulent, qui incitent les migrants à des violences avec les policiers et à prendre d'assaut des camions pour ainsi espérer, de manière illusoire, passer au Royaume-Uni".
Depuis les évènements, le dispositif policier a été considérablement renforcé.

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Selon les derniers chiffres du ministère de l'intérieur, le nombre de migrants aurait fortement diminué, passant de 6000, début octobre, à 4500 lundi. Où sont-ils passés? Les chiffres avancés par les autorités correspondent-ils à la réalité? Christian Salomé évoque des méthodes et une comptabilité douteuses.

Quid des 1500 migrants en moins?

On l'a bien compris, la situation s'est apaisée ces derniers jours mais reste explosive et peu se détériorer rapidement. Par ailleurs, les travaux de mise en place du camp en dur censé accueillir 1.500 personnes dans des conditions plus dignes au sein de la "jungle" de Calais ont débuté dans le calme, jeudi 12 novembre, et doivent prendre fin à la mi-janvier.

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