Plusieurs dizaines des manifestants sont venus de tous les coins du pays à Calais pour dénoncer, selon eux, les conséquences tragiques de la crise migratoire pour la population française et européenne, la marche ayant été initiée par la branche française de Pegida.
Les manifestants scandaient: "Les nôtres avant les autres, les Français avant les migrants, Calais aux Calaisiens!", en réclamant le départ immédiat des migrants. En exigeant "une France pour les Français", ils en mettaient un accent particulier sur une France "blanche".
Electre, activiste française, qui a participé à la marche de dimanche, a déclaré à Sputnik qu'elle se félicitait de l’existence de la branche française de Pegida.
Selon Philippe Mignonet, adjoint au maire de Calais, le "génocide blanc" est une expression forte et alarmante. Le fonctionnaire dénonce l'attitude des autorités et exige que le gouvernement ait enfin le courage d'interdire ce genre de manifestations.
"D'abord j'aurai tendance à dire que Calais est travaillée par la montée de l'extrême droite, également dans toute la région Nord pas de Calais et Picardie, à l'approche des élections régionales, Donc Calais, qui avait une attitude plutôt respectueuse des populations et de solidarité — qu'on retrouve toujours chez les associations présentes dans cette région est travaillée par le front national qui fait campagne sur la question des réfugiés. Je pense qu'on peut interpréter la manifestation dans ce sens-là. D'autre part Calais c'est une situation de crise profonde. Il ne faut pas oublier que depuis plusieurs années, les populations vivent dans une espèce de bidonville, qui est en train de devenir une ville à elle toute seule. Avec toute des conflits de groupe autour de toute une série d'enjeux, sanitaires, de passeurs, et également religieux".