Arne Christian Haugstøyl, chef du service du contre-espionnage du PST, dit avoir découvert un nombre croissant d'incidents impliquant des Norvégiens "ayant été mis sous pression".
"Nous avons reçu des rapports de citoyens norvégiens ayant été forcés de fournir des informations aux autorités russes", a confié Arne Christian Haugstøyl à l'agence de la radio et télédiffusion norvégienne NRK. "C'est un signe alarmant dont nous devons être plus conscients", a-t-il ajouté.
D'après NRK, plusieurs députées norvégiens ont avoué avoir parlé au PST de leurs contacts avec des Russes, bien qu'aucun d'eux n'ait évoqué les raisons de l'intérêt du PST.
Pourtant, M. Haugstøyl a expliqué que le PST avait peur du fait que certains Norvégiens occupant des postes de premier plan aient déjà été pris au piège et utilisés par le renseignement russe comme des sources d'information.
"Nous soupçonnons un grand nombre de cas similaires, car certaines personnes sentiront sans aucun doute une pression au point de ne pas nous le déclarer ou ne pas en parler à leurs employeurs", a-t-il expliqué.
"Nous sommes naïfs quand nous voyageons dans des pays comme ça", a-t-il fait remarquer.
Andreï Koulikov, l'attaché de presse de l'ambassade russe à Oslo, a rejeté toutes les accusations.
"Ces allégations sont scandaleuses et ne sont rien d'autre que des mensonges", a-t-il écrit dans un courriel.
En attendant, la prochaine fois que des Russes vous offriront un accueil chaleureux, méfiez-vous. Il ne s'agit peut-être pas de la fameuse hospitalité russe, mais de quelque intrigue du FSB.