Il y a quelque chose de suspect dans la manière dont Washington présente les crashs d'avions civils liés (ou supposés liés) à la Russie, affirme Dave Lindorff dans son article mis en ligne sur le site OpEd News.
A titre d'exemple, il cite la chaîne de télévision CNN qui a fait état d'un "flash de chaleur" enregistré par des satellites américains lors de la catastrophe de l'Airbus russe dans le Sinaï. Ce "flash" a poussé le renseignement américain à conclure à l'explosion d'une bombe à bord de l'avion.
Dave Lindorff et d'autres sceptiques tels que le journaliste Robert Parry et l'ex-analyste de la CIA Ray McGovern remettent en cause la thèse selon laquelle les Etats-Unis possèdent des images satellites montrant un missile sol-air Bouk en train d'abattre le Boeing malaisien. Cependant, admet-il, il se peut que ces images existent pour de bon, mais qu'elles montrent quelque chose d'autre: par exemple, des soldats ukrainiens maniant un système Bouk. Et alors, peut-on attacher foi à l'information concernant le "flash de chaleur"?, demande le journaliste.
"Une chose est certaine: si les Etats-Unis surveillaient le Sinaï, où il n'y a pas de guerre, il ne fait aucun doute que leurs satellites surveillaient également l'Ukraine au moment du crash du vol MH17. Si Washington est prêt à annoncer que son satellite a enregistré l'explosion de l'A321, il doit également être prêt à montrer ce que ses satellites ont détecté dans le cas du Boeing abattu", affirme Dave Lindorff.
"Le peuple américain et les gens du monde entier devraient réclamer cette information au gouvernement américain", conclut le journaliste.