La lettre signée par 16 ex-agents du renseignement américain, dont les anciens responsables de la NSA William Binney et Thomas Drake, appelle le locataire de la Maison-Blanche à cesser d'accuser sans preuves la Russie et de divulguer enfin la réalité.
Selon les signataires de la lettre, le refus de publier ces informations incite à penser que le crash a été organisé par Kiev ou par une tierce partie.
"Le gouvernement des Etats-Unis a présenté de succins rapports fondés sur des informations provenant de réseaux sociaux et d'autres sources similaires. Dans ces rapports, il a accusé les insurgés du Donbass et la Russie. Cependant, il s'est tu subitement lorsqu'il a fallu fournir des renseignements vérifiés", lit-on dans la lettre qualifiée par ses auteurs de "mémorandum".
Le document souligne que les tensions dans les relations entre Washington et Moscou se dirigent rapidement vers un "point dangereux". Selon les ex-agents de la NSA, la manière dont la Russie est présentée à l'opinion publique américaine dans le contexte de la catastrophe du vol MH17 y joue un rôle considérable. Cependant, des accusations non étayées par des preuves causent un grave préjudice aux relations bilatérales, estiment les auteurs de la lettre.
"Il se peut que le crash de l'avion ait été organisé délibérément par Kiev ou par l'un des oligarques ukrainiens en vue d'entraîner les forces anti-Kiev et la Russie dans une guerre sanglante", indique la lettre.
"Si le gouvernement des Etats-Unis sait qui a organisé l'attaque contre l'avion, il doit fournir des preuves. S'il ne sait pas, il doit le dire ouvertement", ont conclu les signataires du mémorandum.