Il y est également précisé que la banque devra verser 200 millions de dollars aux services financiers de l'Etat de New York et 58 millions de dollars à la Réserve fédérale des Etats-Unis.
Dans la liste des pays en question figurent notamment l'Iran, la Libye ainsi que la Syrie. Tous ces cas se rapportent à la période de 1999 à 2006.
Le principal analyste de la Banque fédérale de Brême Folker Hellmeyer s'est également exprimé en la matière.
Comme la Deutsche Banque est située en Europe, il paraît bien étrange que ce soient les Etats-Unis et non l'Union européenne, institution politique indépendante, qui jouent le rôle du juge principal en menant leur propre enquête contre la banque allemande, a souligné M.Hellmeyer.
Abordant la question des sanctions imposées par Washington, l'analyste a dit qu'elles "liaient les mains de l'Union européenne, l'empêchaient de participer activement aux processus du développement à l'Est et entravaient notre développement économique". Il a toutefois apprécié l'importance, pour l'Europe, de la collaboration avec les marchés orientaux.
En septembre 2015, les autorités américaines ont accusé la banque française Crédit Agricole de transferts illégaux d'argent sur des comptes iraniens et soudanais. Au final, Crédit agricole a accepté de payer une amende de 787 millions de dollars pour mettre fin aux enquêtes sur des soupçons d'opérations financières au profit d'individus ou de pays visés par des sanctions économiques des Etats-Unis.
L'an dernier, BNP Paribas avait versé un montant record de 8,97 milliards de dollars et plaidé coupable de violation de sanctions. Le groupe s'est en outre vu interdire pour une durée limitée certaines transactions en dollar.