"Un satellite infrarouge américaine a enregistré un éclair thermique dans le Sinaï au moment du crash de l'avion russe. Les données sont en cours d'analyse afin de déterminer ce qui a causé la détonation. L'hypothèse d'une bombe a été soulevée, mais une explosion dans le réservoir de carburant et dans le moteur, provoquée par une défaillance mécanique, serait également probable", a déclaré la chaîne de télévision se référant au correspondant spécial de la sécurité David Martin.
Les analystes du centre américain de recherche Stratfor estiment eux aussi que le crash de l'Airbus A321 de la compagnie aérienne russe Metrojet (Kogalymavia) peut avoir été causé par la détonation d'un engin explosif à bord de l'avion.
"Compte tenu des scénarios alternatifs, il semble que l'explication la plus probable de l'accident est la présence d'une bombe à bord", a déclaré l'agence lundi dernier.
Les analystes de Stratfor éliminent pratiquement la probabilité que les djihadistes dans le Sinaï aient abattu l'avion à l'aide de missiles sol-air, car l'Airbus A321 "était en dehors de la portée des armes".
"La catastrophe n'a pas été causée par une défaillance électrique. Dans ces conditions, les pilotes de l'avion auraient probablement été en mesure de manœuvrer et l'avion aurait touché le sol sans conséquences catastrophiques", résument les experts.
En commentant les versions probables de l'accident, Alexandre Smirnov, directeur-adjoint de la compagnie aérienne Kogalymavia, a dit lundi que seule une "action technique ou physique" pouvait expliquer l'accident, excluant hypothèse d'une défaillance technique ou d'une erreur humaine.
Un Airbus-321 de la compagnie aérienne Metrojet (connue également sous le nom de Kogalymavia) est parti samedi matin de l'aéroport de Charm el-Cheikh avant de disparaître des écrans radars 23 minutes après le décollage. Les débris de l'avion ont été retrouvés dans le Sinaï.
Aucun des 224 passagers se trouvant à bord de l'avion n'a survécu.
Il s'agit de la catastrophe la plus grave dans l'histoire de l'aviation russe et soviétique.