Le Comité central du Parti communiste chinois veut ainsi ralentir le vieillissement de la population, qui a une incidence sur la croissance économique.
La réforme a déjà provoqué une hausse des actions des compagnies fabriquant des produits pour nouveau-nés. Toutefois, Pékin a tenu à tempérer les ardeurs: le décret autorisant deux enfants par couple devra encore être approuvé en mars 2016 par le parlement — les amendes pour naissances "imprévues" rapportant encore beaucoup d'argent au trésor.
Le parti communiste a décidé de permettre aux couples chinois d'avoir deux enfants pour rééquilibrer la pyramide des âges et prévenir une pénurie potentielle de main d'œuvre.
Cette situation n'est pas pour satisfaire Pékin, car une rapide diminution du nombre d'enfants et de jeunes au sein de la société chinoise affecte les investissements et la consommation sur le marché national, contribuant à l'amorce d'un déclin économique. Un baby-boom est donc souhaitable pour apporter la stimulation nécessaire au développement économique.
On se demande alors pourquoi l'organisme suprême chargé du contrôle des naissances — la Commission nationale pour la santé et la planification familiale — a averti hier que l'ancienne règle obligeant les couples à avoir un enfant resterait en vigueur… Alors que la semaine dernière un fonctionnaire de cette même commission avait déclaré que les femmes déjà enceintes d'un second enfant ne seraient pas sanctionnées.