En effet, le Fonds monétaire international (FMI) est prêt à l'inclure dans son panier des monnaies de réserve selon un rapport d'experts préparé pour le conseil d'administration du FMI, qui pourrait être examiné dès novembre.
La Chine revendique depuis longtemps ce nouveau statut pour sa devise et avance constamment de nouveaux arguments. En 2014, le yuan est monté à la 5e place avec 2,06% des opérations internationales selon SWIT, et en août il évincé de la 4e place le yen en augmentant sa part dans les échanges mondiaux jusqu'à 2,79%. Depuis 7 ans, le yuan a ainsi dépassé sept devises. Les exportations chinoises dépassent celles des USA (2e place), de l'Allemagne (3e place, les plus importantes de la zone euro), du Japon (4e place), sans parler des exportations britanniques (11e place).
En soi, l'inclusion du yuan au panier du FMI ne serait pas une révolution, même si cela contribuerait à l'attractivité des actifs financiers en devise chinoise. La Chine fait déjà tout pour inclure le yuan dans le commerce international, et la part de sa monnaie dans les opérations sino-russes augmentera indépendamment de la décision du FMI, conclut Iakov Mirkine.
Pour atteindre cet objectif, le yuan aura besoin de 70% des voix au conseil d'administration du FMI.