Le verdict du gouvernement japonais a été commenté ainsi par le représentant du parti démocratique japonais à Okinawa, Masaki Hanashiro: si le gouvernement du pays est préoccupé par la sécurité, il devrait prendre en considération la volonté des habitants d’Okinawa. Cependant la pression mise par le gouvernement japonais n’a aucun rapport avec la démocratie, a précisé M. Hanashiro, le 27 octobre, dans une interview à Sputnik.
Quand l’ancien gouverneur d’Okinawa, Hirokazu Nakaima, a accepté la construction d’une base en échange de 300 milliards de yens accordés par le gouvernement japonais pour les réformes du développement d’Okinawa, les habitants de l’île ont éprouvé une honte énorme, a confié Seiken Akamine, député du parlement japonais à un correspondant de Sputnik.
"La construction d’un remblai sur le littoral de Henoko signifie que l’île d’Okinawa aura à jamais le statut d’une île accueillant des bases militaires. Ainsi nous perdons la possibilité de préserver la nature riche et unique de Henoko. Le transfert de la base a été cette fois révoqué pour ces deux raisons. Et j’étais très fier de cette décision", a dit M. Akamine.
Cette intervention du gouvernement japonais, qui a rapidement suspendu la révocation prononcée par le gouverneur actuel d’Okinawa, avait été prédite par les experts russes. L’avenir de Henoko dépend de la fermeté des habitants d’Okinawa à faire valoir leurs droits.
Ce n’est seulement le problème d’Okinawa, précise M. Akamine, mais aussi de tous les citoyens japonais. "Il faut montrer que ce sont tous les Japonais qui ne permettent pas la construction d’une nouvelle base militaire à Henoko. Avec le soutien du public nous avons l’intention d'interrompre les travaux de construction", a-t-il déclaré.