"La crise économique existe et nous adaptons notre présence en baissant les dépenses, nous faisons revenir des expatriés dans leurs pays mais nous conservons tout ce que nous pouvons conserver, surtout des usines et des partenariats en Russie", a-t-il confié dans les couloirs du quatrième Forum eurasiatique à Vérone.
"Des entreprises européennes sont là, et elles sont là pour longtemps, elles ont survécu à plusieurs crises. La seule différence de cette crise est que cette crise n'est pas seulement économique, mais aussi politique", estime M. Pégorier.
D'après lui, toutes les crises, y compris les crises politiques, sont temporaires. "Ces sanctions sont-elles aussi temporaires, surtout les sanctions liées à l'Ukraine de l'Est. Nous travaillons avec les autorités européennes pour qu'elles enlèvent ces sanctions", a conclu Philippe Pégorier.
Depuis la réunification de la Crimée avec la Russie en 2014 suite à un référendum, dénoncée comme une annexion par les autorités ukrainiennes et les pays occidentaux, l'UE et les Etats-Unis ont décrété plusieurs trains de sanctions visant les responsables et grandes entreprises russes, ainsi que des secteurs entiers de l'industrie.
En août 2014, le gouvernement russe a riposté aux sanctions occidentales en imposant un embargo sur les importations de certains produits depuis les États-Unis, l'Union européenne, le Canada, l'Australie et la Norvège.
Selon les estimations du Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne, les pays de l'UE auraient perdu 5,5 milliards d'euros en raison de l'embargo russe décrété en réponse aux sanctions occidentales visant Moscou sur fond de crise ukrainienne.