"Tout en soulignant la hausse croissante des tensions autour du document en question, M. Obama a toutefois transformé le veto en show public après avoir refusé de le ratifier devant les journalistes et les caméras dans son Bureau ovale", poursuit le quotidien.
D'après le Wall Street Journal, Barack Obama a déjà usé cinq fois de son droit de veto pendant toute sa présidence. Quant à sa dernière démarche, les Républicains l'ont largement critiquée tout en estimant que le président avait mis la sécurité nationale en péril.
"Il est regrettable de constater que notre commandant en chef opte pour une stratégie politique aussi insensée", a déclaré le président de la Chambre des représentants des Etats-Unis John Boehner.
Le sénateur John McCain et le républicain Mac Thornberry, président du Comité des forces armées du Sénat des Etats-Unis, ont publié une déclaration conjointe dans laquelle ils soulignent que le veto en question était "non seulement sans précédent, mais aussi insensé, cynique et tout simplement dangereux".
"Jamais auparavant le président américain n'avait utilisé la loi garantissant les prestations et un soutien convenable à nos troupes et à leurs familles comme un levier de pression pour son agenda politique. Tandis que la crise mondiale bat son plein et le leadership mondial des Etats-Unis est plus faible que jamais, ce veto ne fait qu'aggraver les défis auxquels nous faisons face tout en mettant en péril toutes nos missions vitales", fustigent-ils.
Ainsi, le veto du président contre le projet de budget, poursuivent-ils, pourrait être considéré comme un veto mis sur l'Armée américaine dans son intégralité.
Le 22 octobre, le président américain Barack Obama avait mis son veto au projet de budget de la Défense des Etats-Unis pour l'année financière 2016. Le document en question, promulgué par les deux chambres du Congrès, aurait permis aux Etats-Unis de livrer des armes létales à l'Ukraine.
Selon lui, le gouvernement y voyait une "approche irresponsable" du financement de la défense du pays, et réprouvait en outre certains articles concernant "les obstacles à la fermeture de la prison de Guantanamo (Cuba)".
Plusieurs membres de l'administration américaine avaient antérieurement proposé d'envoyer des armes létales en Ukraine, d'autres s'étant opposés à cette idée.
De son côté, Moscou avait mis en garde contre les fournitures d'armements en Ukraine, susceptibles de provoquer une escalade du conflit.
Selon le ministre britannique de la Défense Michael Fallon et la ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti, les livraisons d'armes à l'Ukraine entraîneraient l'aggravation du conflit dans le Donbass.