Par contre, la réunion traditionnelle entre les dirigeants de la Russie et de l'Allemagne n'aura pas lieu — ce qui fait perdre au forum de l'intérêt et l'attention du public.
Le Dialogue de Saint-Pétersbourg a été créé en 2001 par le Président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Gerhard Schröder comme une plateforme de rencontre entre les représentants des sociétés civiles des deux pays. Malheureusement, l'an dernier, l'Allemagne a rompu unilatéralement son calendrier de travail. Elle a tout de même nommé un nouveau coprésident, signalant ainsi sa volonté de continuer à participer au forum.
Toute la journée d'aujourd'hui a été impartie aux débats spécialisés, qui se dérouleront dans huit groupes de travail autour du thème central. Le groupe de politique étrangère se penchera sur "la lutte contre le terrorisme comme un défi global", ainsi que la question de savoir si les "Helsinki +" sont nécessaires. Le groupe économique se concentrera sur l'intensification de la coopération technologique entre l'Allemagne et la Russie. Un autre groupe se penchera sur "L'exode de masse et la migration, un défi pour les deux pays".
Reste encore à savoir si Potsdam ne sera pas qu'une réanimation mais bien une renaissance. On s'imagine en effet difficilement une dynamique constructive à 100% d'un partenariat intersocial dans l'atmosphère encore fraîche des relations bilatérales. Même en cas de succès à Potsdam le Dialogue de Saint-Pétersbourg perd de l'intérêt et l'attention du public sur fond d'interruption des consultations interétatiques annuelles. Sur cette plateforme un accent a été mis sur l'élaboration des procédures de communication mutuellement acceptables. Quoi qu'il en soit ou voudrait espérer que la glace a été rompue et que le Dialogue de Saint-Pétersbourg contribuera, par la force de la bonne volonté, au rapprochement entre les deux pays, voire à l'idée d'une maison européenne commune.
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