La deuxième visite du président Hollande en Grèce après celle de février 2013 est considérée par les deux parties "comme un message de confiance et d'amitié adressé au gouvernement d'Alexis Tsipras", indique l'AFP.
Il y a trois mois seulement, pourtant, les relations entre la Grèce et ses créanciers, l'UE, la Banque centrale européenne et le FMI, s'étaient tellement tendues qu'elle a failli sortir de l'euro, rappelle l'agence.
Le programme de la visite est particulièrement dense. Au menu: réformes, culture, investissements, technologies. Il y sera largement question de l'avancée des réformes promises par Athènes, et du calendrier de versement des prochaines tranches d'aide. Le leader français devra aussi rencontrer des artistes et intellectuels grecs, en présence de M. Tsipras, tenir un discours devant le Parlement grec.
"Je viens à Athènes (…) aussi pour adresser aux entrepreneurs français un message, a ajouté M. Hollande à Kathimerini: venez, revenez en Grèce".
Car le renforcement de l'investissement français dans une Grèce commençant à réinspirer confiance sera en effet un des aspects majeurs de la visite. La France est actuellement le 4e investisseur étranger de la Grèce, et une centaine de filiales d'entreprises françaises y emploient 12.000 personnes, avec un chiffre d'affaires cumulé de 3,1 milliards d'euros.
La question des migrants — plus de 500.000 personnes, en majorité syriennes, sont entrées en Europe par la Grèce cette année — sera aussi au centre des discussions.
M. Hollande se déplace notamment avec le ministre des Finances Michel Sapin, et les ministres de l'Education et de la Culture Najat Vallaud Belkacem et Fleur Pellerin.