"C'est un véritable scandale, nous estimons que si la France était la France, nous aurions dû accorder l'asile à Julian Assange ainsi qu'à Edward Snowden. Si la France était conforme à ses idéaux", elle n'aurait pas rejeté la demande d'asile de celui qui avait révélé l'ampleur de l'espionnage américain, a indiqué M.Asselineau.
D'après lui, "on voit bien que la pensée unique c'est abattue sur tous les grands médias, notamment dans les pays d'Europe du sud et en France. La liberté d'expression est un petit peu supérieure dans les pays du nord de l'Europe, mais on voit quand même qu'elle trouve ses limites avec l'affaire Assange".
Les autorités britanniques ont refusé mercredi d'accorder un sauf-conduit médical de quelques heures à Julian Assange, afin qu'il passe une IRM pour une "forte douleur" à l'épaule droite dont il souffre depuis trois mois.
"Ça fait trois ans et quatre mois que Julian Assange est enfermé entre quatre murs. Alors certes, c'est une ambassade, mais c'est quand même une prison", s'est indigné M.Asselineau.
"Si la même chose arrivait dans d'autres pays, qu'est-ce qu'on n'entendrait pas dans les médias occidentaux! Je rappelle par exemple le cas qui a été fait de Mme Aung San Suu Kyi en Birmanie, qui était en résidence surveillée à Rangoun, dont on parlait constamment dans les médias occidentaux", a ajouté l'homme politique français.
La police britannique a annoncé lundi l'arrêt de la surveillance physique 24h sur 24 de l'ambassade d'Equateur, tout en avertissant que "l'opération pour arrêter Julian Assange continue".
"Ils ont dû installer tout un système autour de l'ambassade d'Equateur à Londres, je suppose qu'ils ont posé tout un système de caméras de surveillance infrarouges", a indiqué à ce propos l'interlocuteur de Sputnik.
Depuis juin 2012, Julian Assange est réfugié dans un petit appartement au sein de l'ambassade d'Equateur. Il ne peut pas sortir sans risquer d'être arrêté et extradé vers les Etats-Unis où il risque une longue peine d'emprisonnement, voire éventuellement la peine de mort pour espionnage et publication non autorisée en 2010 de documents secrets de la diplomatie américaine.
"C'est quand même un comble, parce que dans l'imaginaire collectif en Occident on pense que le Royaume-Uni est un des principaux défenseurs de la liberté d'expression (…), alors qu'en revanche on pense que les pays d'Amérique latine ne sont pas très à cheval sur la liberté d'expression. Depuis juin 2012, le public a pu découvrir avec surprise que les choses ne sont pas si simples et qu'une personne peut aller chercher un asile politique dans l'ambassade d'Equateur pour échapper à la police britannique", a déclaré M.Asselineau.
"Beaucoup de spécialistes ont relevé la concomitance entre la diffusion des informations par Julian Assange d'un côté et puis cette accusation de viol qui est tombée d'un seul coup d'un chapeau et qui pourrait très bien être une mesure de rétorsion de certains services d'influence et de renseignement", a conclu M.Asselineau.