Le premier ministre japonais Shinzo Abe s'est prononcé pour l'adhésion de la Chine à la nouvelle alliance économique régionale connue sous le nom de Traité transpacifique (TPP).
"Si la Chine participe au TPP, elle pourrait jouer un rôle stratégique tout en contribuant au renforcement de la sécurité dans la région", a déclaré le chef du gouvernement nippon lors d'une conférence de presse.
"Cela contribuera également à l'activation des négociations sur le libre-échange avec l'UE", a-t-il ajouté.
Le TPP est conçu pour servir d'alternative à l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN) et à la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC). Il s'agira de la zone de libre-échange la plus vaste au monde avec la participation de 12 Etats totalisant près de 40% du commerce mondial, dont les Etats-Unis, l'Australie, le Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Malaisie, le Pérou, le Vietnam, le Japon, le Mexique et le Canada.
Il est à noter que la Chine — la deuxième puissance économique mondiale après les Etats-Unis — n'a pas participé aux négociations sur la mise en œuvre du TPP. Des experts soulignent que Tokyo et Washington conçoivent le nouvel accord comme un moyen de contenir Pékin tout en renforçant leurs positions stratégiques dans la région Asie-Pacifique.