Ce traité qui touche en premier lieu le partenariat monétaire des pays engagés a une dimension néanmoins très politique, qui est liée à la question chinoise. D'un côté, le TPP est considéré comme une zone qui pourrait réduire l'influence économique de Pékin dans la région d'Asie-Pacifique.
D'un autre côté, il est évident qu'à long terme, la Chine restera non seulement un des principaux participants aux échanges économiques mondiaux, mais également un partenaire potentiel utile. Ainsi, il ne s'agit pas de renoncer à la coopération avec Pékin.
Un autre sujet majeur concerne la participation du Japon au TPP. Pour ce pays, qui est l'une des grandes puissances économiques d'Asie-Pacifique, sa présence dans la zone de libre-échange, qui équivaut à un renforcement des liens commerciaux, est un nouveau pas dans la voie du développement économique et politique.
Le Mexique, pour sa part, compte utiliser le TPP pour développer son commerce sur les marchés de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et des pays de l'Asie du Sud-Est, annonce le ministère mexicain de l'économie. Ainsi, les échanges économiques devraient être renforcés, ce qui pourrait avoir pour résultat un véritable changement de l'architecture économique régionale.
Le TPP a pour but de devenir une alternative à l'Association des nations de l'Asie du sud-est (ASEAN) et à la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC). Une zone de libre-échange avec la participation de 12 Etats totalisera près de 40% du commerce mondial, dont les Etats-Unis, l'Australie, le Brunei, le Chili, la Nouvelle-Zélande, Singapour, la Malaisie, le Pérou, le Vietnam, le Japon, le Mexique et le Canada. Les négociations ont débuté en 2008 et se sont achevées après une session de négociations de plus de cinq jours à Atlanta.