Et comme l'Onu réduit le financement des camps de réfugiés syriens en Jordanie, au Liban et en Turquie voisins, les Syriens qui ont quitté leur terre préfèrent risquer leur vie en tentant de se rendre en Europe, plutôt que de souffrir de la pénurie de nourriture, d'eau et de médicaments.
Le Haut-commissaire de l'Onu pour les réfugiés Antonio Guterres a noté que le budget de son département serait réduit de 10% par rapport à l'année dernière, et que ce financement ne correspondait pas du tout aux besoins croissants des individus souffrant de la guerre civile. Les Syriens qui ont quitté la région du conflit ont en effet besoin d'un logement, de nourriture et d'aide médicale.
"Les pays voisins sont tellement surchargés et leurs conditions d'accueil sont telles que les gens n'ont pas d'autre choix que de partir en Europe", commente la porte-parole du Haut-commissaire de l'Onu pour les réfugiés Melissa Fleming. Selon elle, 70% des réfugiés syriens enregistrés au Liban vivent depuis longtemps en dessous du seuil de pauvreté. Les Syriens représentent désormais près d'un quart de la population du Liban et créent une tension sociale en faisant de la concurrence aux locaux sur le marché de l'emploi.
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