Le Washington Post a qualifié de "signal alarmant" son dernier sondage où, pour la première fois la popularité de Clinton passe sous la barre des 50%. Elle est soutenue aujourd'hui par près de 42% des démocrates interrogés, contre 63% il y a seulement deux mois.
La chute de sa popularité est la plus notable parmi les femmes. Or cette partie de l'électorat était considérée comme l'un des piliers de la campagne de l'ex-First Lady, notamment parce qu'en cas de victoire elle serait la première femme présidente des USA. Mais en deux mois, le soutien féminin de Clinton a chuté de 71 à 42%. Selon l'étude du Washington Post et de la chaîne ABC, l'ex-secrétaire d'État reste la candidature la plus probable des démocrates, mais son écart avec le sénateur Bernard Sanders, deuxième avec 24%, s'est nettement réduit. Sachant que 21% soutiennent le vice-président Joe Biden, qui n'a pas encore décidé s'il participerait aux primaires.
Chez les républicains, le milliardaire Donald Trump est toujours en tête (33%), devant l'ancien neurochirurgien Ben Carson (20%). Tous les deux ne sont pas des politiciens professionnels et se distinguent des autres prétendants républicains qui mènent une campagne plus traditionnelle, y compris l'ex-gouverneur de Floride Jeb Bush et les sénateurs Ted Cruz, Marco Rubio et Rand Paul. Trump et Carson ont significativement renforcé leurs positions en gagnant respectivement 9 et 14%. Alors que Jeb Bush, considéré comme favori, a perdu la première position pour se retrouver à 8% des intentions de vote.
Dans l'ensemble, ce sondage souligne le mécontentement des Américains envers le gouvernement et les représentants politiques. Cela donne le ton de la lutte préélectorale. Selon les sociologues, 7 Américains sur 10 ne font pas confiance aux hommes politiques, et 6 sur 10 pensent que le système politique américain ne fonctionne pas correctement", conclut le journal.