Selon un récent sondage des agences Bloomberg et Des Moines Register, Hillary Clinton n'est soutenue comme principale candidate démocrate que par 37% des personnes interrogées, suivie de près par le sénateur indépendant du Vermont Bernard Sanders avec 30%. A titre de comparaison, en mai 2015 Clinton était largement en tête avec 57% contre 16%.
Ces chiffres illustrent la nouvelle répartition des forces chez les démocrates. Au début du printemps, l'avantage de Hillary Clinton semblait à tel point incontestable que ses concurrents potentiels trouvaient probablement inutile d'entrer dans un combat perdu d'avance contre l'ex-secrétaire d'État. Seulement quatre autres démocrates avaient fait part de leur intention de l'affronter lors des primaires, dont la popularité était bien inférieure à celle de Mme Clinton à l'époque.
Le résultat ne s'est pas fait attendre: pendant l'été sa popularité n'a pas cessé de chuter et les électeurs la trouvent de plus en plus insolente. Selon CNN, un récent sondage dans les États "indécis", qui déterminent l'issue de la présidentielle, a montré que plus de 60% des électeurs ne trouvaient pas Clinton honnête ni qu'elle méritait confiance. Et le mensonge public peut coûter cher à une personnalité politique aux USA. Son mari, l'ex-président Bill Clinton, avait failli être le premier président dans l'histoire des USA à être démis de ces fonctions pour faux témoignage devant la cour, et non pour son adultère avec Monica Lewinsky.
Les républicains ont pleinement profité de ce scandale: ils menacent de traduire Clinton en justice pour haute trahison.
La foi des Américains en l'honnêteté de Clinton a été fortement ébranlée. Et bien qu'elle demeure favorite de la course électorale, l'enquête sur sa correspondance pourrait être un obstacle à sa nomination en tant que candidate du Parti démocrate.
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