Le nouvel implant fabriqué en biomatériaux a déjà été testé sur des souris, indique la revue. Les scientifiques espèrent qu'il servira à l'avenir à repérer les cellules cancéreuses en agissant comme une sorte de sonnette d'alarme. L'implant est également en mesure de localiser le foyer de maladie et d'en arrêter la propagation dans l'organisme au niveau cellulaire.
Cientistas descobrem método para capturar e detectar células de câncer com metástase http://t.co/GT1V0mKFTI pic.twitter.com/aGLc5NJa6Z
— clicRBS RS (@clicrbsRS) 9 Septembre 2015
Des expériences médicales menées en laboratoire ont montré que l'implant, placé sous la peau ou dans le mésentère d'une souris, capturait les cellules cancéreuses tout en imitant le processus au cours duquel les cellules d'une tumeur maligne se propagent dans l'organisme, attirées par les leucocytes, cellules du système immunitaire.
Les leucocytes englobaient l'implant comme n'importe quel autre corps étranger, ce qui attirait les cellules cancéreuses.
D'abord, les chercheurs ont "marqué" les cellules cancéreuses avec un radio-isotope émetteur de rayonnements lumineux afin de les repérer plus facilement. Une technique plus élaborée permettant de distinguer les cellules "libres" et "capturées" a ensuite été mise au point.
A new implant that "mops up" cancer and stops it from spreading will soon be tested in humans. http://t.co/CFMUDSiaGL pic.twitter.com/ik0gz9VQ57
— Medical Daily (@medicaldaily) 10 Septembre 2015
Selon les chercheurs, l'utilisation de l'implant a réduit considérablement le nombre de cellules cancéreuses qui composaient une tumeur dans d'autres parties de l'organisme.
Les scientifiques chargés des recherches affirment que les tests du nouvel implant seront effectués sur des humains dans un avenir proche.
"Nous envisageons de nous assurer que les cellules d'une métastase humaine seront capturées de la même façon que celles d'une souris. En plus, la sûreté de l'emploi de l'implant est une question d'importance capitale", explique Lonnie Shay, chercheur de l'Université du Michigan.
Depuis quelques décennies déjà, les scientifiques du monde entier cherchent à créer une technique efficace permettant de repérer les métastases de façon précoce. Cependant, les cellules cancéreuses circulant librement dans le sang sont assez rares, si bien qu'il est extrêmement difficile de les déceler.
Un cancer se développe à partir d'une cellule anormale, qui prolifère de façon anarchique. Une masse apparaît alors, c'est la tumeur. Cette tumeur va créer un environnement favorable pour sa croissance. Elle va recevoir progressivement de plus en plus de vaisseaux sanguins qui vont l'irriguer pour être nourrie. Cette masse tumorale va progressivement grossir et comprimer les structures avoisinantes.
New implant developed @UMich to speed up detection of #cancer metastasis http://t.co/hEEfZH17NC #animalresearch pic.twitter.com/xIHX24YoFM
— Speaking of Research (@SpeakofResearch) 9 Septembre 2015
Au bout d'un moment, elle va manquer de place et d'oxygène. De ce fait, elle envoie des signaux de stress qui vont stimuler la multiplication des vaisseaux lymphatiques. À partir de ce moment, la tumeur prépare à distance un autre lieu, où elle va pouvoir envoyer des cellules cancéreuses vers d'autres organes. Elle forme de cette façon des tumeurs secondaires: ce sont les métastases.
Quand le cancer s'est métastasé, on peut le traiter par la chimiothérapie, la radiothérapie, la biothérapie, l'hormonothérapie, la chirurgie, ou une combinaison de ces méthodes. Le choix du traitement dépend généralement du type de cancer primaire, de la taille et de l'emplacement de la métastase, de l'âge du patient et de sa santé générale, ainsi que des types de traitements employés précédemment. Malheureusement, les traitements actuels n'aboutissent pas souvent à une guérison définitive.