Ces consultations devaient déboucher sur la signature, par les représentants de cet État autrefois uni, d'un accord de coopération qui fixerait le rôle de Moscou comme l'un des principaux médiateurs dans le processus de paix inter-soudanais. Selon les experts interrogés, la Russie dispose du potentiel nécessaire, "compte tenu des relations positives qu'elle entretient avec les deux capitales".
Moscou "prône l'établissement de relations amicales entre le Soudan et le Soudan du Sud" et Sergueï Lavrov a soutenu les efforts déployés en ce sens par d'autres médiateurs internationaux. Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, "ce dialogue intersoudanais au niveau ministériel est sans précédent" et "témoigne du grand intérêt des partenaires soudanais et sud-soudanais dans une coopération avec Moscou".
En remerciant Moscou pour ses efforts de médiation, qui ont "aidé à arriver à une entente rapidement", le ministre soudanais a annoncé le résultat principal des négociations trilatérales: l'entente pour l'application du document signé par les dirigeants des deux États Omar el-Béchir et Salva Kiir — un accord de sécurité qui prévoit notamment la mise en place d'une zone démilitarisée sur 1 800 km et l'abandon de "tout soutien des groupes de guérilla sur les deux territoires". Jusqu'à présent, ces accords n'avaient jamais étaient respectés à part entière.
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