Les chefs d'Etat se sont rendus à Pékin pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale, et ont également discuté sur les démarches qu'ils pourraient entreprendre s'agissant des prix du pétrole et de la coopération entre la Russie et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
"Le Venezuela est vraiment préoccupé car, si l'on ne prend pas de mesures, les prix du brut continueront à diminuer," estiment plusieurs experts. L'influence de l'OPEP est pourtant relativement limitée, et elle doit coopérer avec des pays n'appartenant pas à l'organisation, dont la Russie.
Pour enrayer la chute des cours du brut, la production de pétrole pourrait être temporairement réduite, et le Venezuela a déjà contacté d'autres membres de l'OPEP pour tenter d'obtenir une réunion d'urgence. Mais les tentatives de convoquer cette réunion s'avèrent infructueuses pour le moment.
Lors de leur rencontre en Chine, Nicolas Maduro et Vladimir Poutine ont constaté que les prix volatiles du pétrole ne correspondaient pas à leurs intérêts et ont convenu qu'il fallait à tout prix encourager une hausse des prix. Par ailleurs, Vladimir Poutine a fait valoir qu'il ne s'agissait pas ici de prendre des mesures spécifiques, une telle approche étant impossible dans le cadre d'une économie de marché, et trop de facteurs devant être pris en compte.
Le Venezuela, dont l'économie est très dépendante du pétrole, sombre de plus en plus dans une grave crise, sous l'effet de la baisse continue du prix du baril de brut, qui a perdu plus de 60% de sa valeur depuis juin 2014.