Les bourses continuent leur baisse
Ce mardi, l'indice composite de la bourse de Shanghai est tombé sous les 3.000 points, un seuil à l'importance symbolique. A la clôture, les actions ont perdus 7,63 %, après avoir chuter de 8,5 % la veille. L'indice composite de Shenzhen s'est effondré de 7,09 %, ce qui n'est pas loin de sa chute d'hier.
L'AFP indique que le marché est affolé par l'affaiblissement de l'économie chinoise et s'interroge sur les mesures de soutien apportées par les autorités. Des éventuelles mesures supplémentaires du gouvernement, ainsi que des décisions d'assouplissement monétaire pour soutenir l'économie, semblent être décisives pour les investisseurs chinois.
Cette dynamique des indices chinois a entraîné dans sa dégringolade les principaux marchés des valeurs asiatiques — au Japon, à Singapour, en Inde. Notamment, la bourse de Tokyo a clôturé avec une chute de ses indices essentiels. L'indice Nikkei, qui représente les cours des actions des 225 principales entreprises japonaises, a baissé de presque 4 %, sous le seuil symbolique des 18.000 points.
Quelles perspectives?
L'économie chinoise joue un rôle énorme dans le fonctionnement de l'économie et de des finances de la région asiatique et du monde entier.
Personne ne peut prédire les perspectives des indices boursiers chinois, estime l'expert de l'Institut russe d'Extrême-Orient Yakov Berger. Cette incertitude est provoquée par le nombre de causes d'instabilité du marché chinois, d'origines économiques et politiques. Selon M.Berger, ces facteurs peuvent être également subjectifs, ce qui empêche de pouvoir les expliquer de façon rationnelle.
"Bien sûr, le gouvernement prend des mesures pour la stabilisation de la situation, mais il semble que ces mesures ne soient pas encore suffisantes. Les autorités chinoises disposent encore de grandes réserves pour essayer d'arrêter les brusques mouvements des marchés de valeurs. Une partie des instruments est appliquée", a indiqué l'expert.
Il semble que dans les jours à venir, la situation sur les places boursières chinoises, ainsi que celles de l'Asie, dépende considérablement des décisions de la Banque populaire de Chine.
François Hollande "confiant" à l'égard des autorités chinoises
Ce mardi, le président français François Hollande a évoqué la crise boursière, qui influence les marchés, dans sa déclaration devant les ambassadeurs français réunis à Paris, citée par l'AFP.
"Je fais confiance aux autorités chinoises pour surmonter cette crise boursière. Elles ont les moyens d'agir et la croissance chinoise, même si elle continue de ralentir, reste à un niveau particulièrement enviable", a-t-il souligné.
M.Hollande a appelé la Chine à "prendre toutes ses responsabilités dans la gouvernance mondiale", en rappelant que le pays allait présider le G20 l'année prochaine. Le président français a également indiqué la nécessité pour la Chine de réformer ses marchés.
"La Chine est la deuxième économie mondiale, elle doit aussi s'adapter, adapter ses marchés de capitaux, adapter son organisation, adapter aussi sa croissance au niveau des objectifs qui peuvent être ceux du monde entier et notamment pour la régulation des monnaies et la régulation des mouvements financiers", a déclaré M.Hollande.
