La liste noire comprend 38 livres d'auteurs russes, dont Edouard Limonov, Sergueï Dorenko, Alexandre Douguine, Sergueï Rodine, Nikolaï Starikov, Andreï Foursov, Sergueï Glaziev et d'autres. Le Comité compte par ailleurs élargir la liste.
"Skalosoub:Je vais vous faire plaisir: le bruit court partout qu’il existe un projet à propos des lycées, des écoles, des gymnases. On n’y enseignera plus que d’après notre méthode: une, deux! Quant aux livres, on les gardera pour les grandes occasions.
Famoussov:Sergueï Sergueïevitch! Non! Si l’on veut couper le mal à la racine, il faut réunir tous les livres, puis les brûler!"
Mme Zakharova a souligné que ce livre n'était pas encore interdit en Ukraine.
Sur sa page Facebook, elle a écrit:
"Si j'ai bien compris, cela a été fait sans aucun procès judicaire. De tels événements ne sont pas rares dans l'histoire mondiale".
D'après le ministre ukrainien de la Culture, Vyacheslav Kyrylenko, la liste noire compte près de 600 personnes, dont 117 "présentent une menace pour la sécurité nationale de l'Ukraine".
De surcroît, il existe également en Ukraine une interdiction de diffuser des films russes. D'après le Comité d'Etat pour la cinématographie, depuis août 2014, près de 400 films russes sont refusés à la distribution cinématographique.
La défense d'importer des livres contrevient à l'Accord de Florence de l'UNESCO, a souligné le chef du Conseil présidentiel russe pour les Droits de l’Homme Mikhaïl Fedotov. L'accord de 1950 pour l'import d'objets à caractère éducatif, scientifique ou culturel "favorise la connaissance et la compréhension mutuelle des nations (…) elle recommande, à cet effet, les accords internationaux qu’elle juge utiles pour faciliter la libre circulation des idées, par le mot et par l’image."
M.Fedotov a ironisé en déclarant que les auteurs en disgrâce devraient être reconnaissants envers les autorités ukrainiennes. Une telle publicité devrait en effet éveiller de l'intérêt pour les livres en question.