La décision de Kiev d'interdire les chaînes de télévision russes en Ukraine attise l'intolérance envers toute forme de contestation dans ce pays, ce qui pousse Moscou à demander au Conseil de l'Europe et à l'OSCE de porter une appréciation impartiale sur le comportement des autorités de Kiev, a indiqué vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous sommes préoccupés par les déclarations des responsables officiels ukrainiens rédigées dans l'esprit de l'intolérance envers des médias ayant une position différente du point de vue officiel sur les événements en cours dans le pays. Les interdictions d'entrée en Ukraine pour les journalistes russes se comptent déjà par dizaines. On envisage également d'interdire complètement les chaînes de télévision russes dans ce pays", lit-on dans un communiqué mis en ligne sur le site de la diplomatie russe.
Moscou espère que "les structures et les organisations spécialisées dans la défense des droits de l'homme, notamment l'OSCE et le Conseil de l'Europe, porteront une appréciation de principe sur les violations systématiques de ces droits en Ukraine".
Depuis le début de la crise ukrainienne, 83 journalistes russes ont été interdits d'entrée dans ce pays, selon Kiev.
La "liste noire" comprend des journalistes du site d'information Lifenews, de la chaîne de télévision Zvezda et du groupe médiatique VGTRK.
Les chaînes de télévision Pervy Kanal, Rossiya 24, NTV et RTR, les journaux Izvestia, Rossiïskaïa Gazeta, Moskovski Komsomolets, Komsomolskaïa Pravda, Kommersant et Vzgliad, ainsi que les agences d'information RIA Novosti, Tass, Rosbalt et AiF sont également soupçonnés "d'activités anti-ukrainiennes".