Le Conseil de sécurité condamne l'utilisation de toutes les substances chimiques, telle que le chlore, en tant qu'arme dans la République arabe syrienne. La résolution prévoit la création d'un "mécanisme conjoint d'enquête" composé d'experts des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Cette mission durera un an et pourra être prolongée en cas de nécessité. Les experts sont chargés d'identifier "les individus, entités, groupes et gouvernements" qui ont organisé, commandité ou commis ces attaques.
En adoptant cette résolution, on a formé "une barrière solide" aux incidents similaires en perspective, a expliqué Vitali Churkin, représentant permanent de la Russie auprès du Conseil de sécurité.
"La décision d'aujourd'hui est en premier lieu préventive et créera une barrière solide à l'utilisation ultérieure de substances toxiques en tant qu'arme en Syrie," a déclaré le diplomate.
La Russie estime que le mécanisme d'enquête, créé conjointement par l'ONU et l'OIAC, exécutera sa mission" de manière impartiale, objective et professionnelle," a ajouté M. Churkin.
Pendant les 5 années de la crise syrienne, le pays a subi plusieurs attaques chimiques, dont la plus connue a eu lieu dans une banlieue de Damas, à la Ghouta. Le 21 août 2013, des lieux habités ont été attaqués par des engins au sarin. Le nombre des victimes varie, selon diverses estimations, de 281 à 1.729.
Les 15 Etats-membres du Conseil de sécurité, dont la Russie, la Chine et les USA, ont voté en faveur de la résolution.