Le président français François Hollande, qui s'est rendu à la cérémonie d'inauguration de l'extension du canal de Suez jeudi dernier, a discuté avec son homologue égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi des perspectives d'approfondissement du partenariat stratégique franco-égyptien.
"L'Egypte et l'Arabie saoudite sont prêtes à tout pour acheter les deux Mistral. Le roi Salmane d'Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée", a déclaré une source officielle française citée par Le Monde.
Selon le président Hollande, cité par le quotidien, la coopération entre la France et l'Egypte se poursuivra. Il a évoqué le problème de la lutte contre le terrorisme.
"Aujourd'hui, les relations entre la France et l'Egypte sont fondées sur des intérêts communs: la lutte contre le terrorisme et la sécurité", a déclaré M. Hollande. L'édition française estime que l'Egypte est devenue un partenaire privilégié de la France auquel, en même temps, il est difficile de faire entendre raison sur le problème des droits de l'homme.
D'après Le Monde, depuis l'arrivée du maréchal Sissi au pouvoir, l'Egypte et l'Arabie saoudite entretiennent des relations très étroites. L'édition estime que l'accord de coopération sécuritaire et économique signé le 30 juillet entre le prince saoudien Mohamed ben Salman et le président égyptien constitue une nouvelle étape dans la mise en place d'une force arabe commune. Ce sujet sera également au menu d'une nouvelle rencontre ministérielle arabe prévue pour le 27 août.
L'Arabie saoudite a l'intention d'intensifier ses liens stratégiques avec l'Egypte en plus de la coopération américano-saoudienne dans le domaine de la défense, particulièrement chère à Riyad.
L'acquisition de deux bâtiments de projection et de commandement Mistral qui peuvent transporter des soldats, des blindés et des hélicoptères pourrait être d'une utilité directe dans les interventions militaires, indique Le Monde. Toutefois, précise le journal, la France ne veut pas se prononcer sur le choix qui sera fait à Paris pour la revente des deux Mistral, au lendemain de l'accord avec la Russie sur l'annulation de la livraison.