Les spécialistes de l'Institut ukrainien de l'information de masse ont "analysé des médias ukrainiens et étrangers pour créer un dictionnaire qui réponde aux standards journalistiques".
Les experts de l'organisation proposent de décrire la situation dans le Donbass avec des termes dits "neutres" comme "agression militaire russe", les combattants des Républiques populaires de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR) par "séparatistes pro-russes" ou "rebelles" ou encore le rattachement de la Crimée par "annexion de la Crimée", "territoire temporairement occupé de la Crimée" ou encore "Crimée occupée".
Selon les experts, le nombre d'attaques visant des journalistes a triplé. L'année passée, 286 attaques ont été enregistrées.
Généralement, les autorités ukrainiennes sont très regardantes sur le langage utilisé par la presse. Ainsi, une députée du Parti radical d'Oleg Lyachko, a déposé le 3 juillet une proposition de loi exigeant jusqu'à 12 ans de réclusion pour qualifier la Fédération russe de "Russie" ou "Rus'" dans des documents officiels, les médias, sur les panneaux de signalisation routière ou dans les publicités.
Il semble donc qu'il s'agisse d'une vrai "chasse aux journalistes". D'après les hackers du groupe CyberBerkut, les autorités ukrainiennes auraient dressé la liste des médias russes à bannir en Ukraine et auraient donné des instructions spéciales pour démasquer un journaliste parmi les personnes pénétrant sur le territoire ukrainien. D'après les documents publiés par CyberBerkut, toute personne entrant sur le territoire ukrainien avec un appareil photo, un PC, un petit cartable, une belle élocution, des dollars, des roubles ou des euros peut être considérée comme un journaliste et expulsée d'Ukraine.