Le projet américain prévoyant le déploiement d'un système de défense antimissile en Europe n'est pas lié à la prétendue menace émanant de l'Iran, mais à l'état actuel des relations russo-américaines, a indiqué le professeur Tadeusz Iwinski, vice-président de la commission des Affaires étrangères de la Diète polonaise, dans un commentaire à Sputnik.
Selon lui, si le bouclier antimissile était mis en place aujourd'hui, "il serait sûrement dirigé contre les armements russes, par exemple contre les systèmes de missiles Iskander déployés dans la région de Kaliningrad". Et ce, malgré le fait qu'il s'agit de missiles tactiques ayant une portée inférieure à 50 km.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou attendait la réaction des Etats-Unis à l'idée de suspendre la mise en place du bouclier antimissile en Europe. Le ministre a rappelé à cette occasion les propos tenus en avril 2009 à Prague par le président Barack Obama. Le locataire de la Maison Blanche a alors déclaré que "si l'on parvenait à régler le problème nucléaire iranien, il serait inutile de créer le segment européen du système de défense antimissile".