La focalisation de l'Europe sur les problèmes politiques et économiques de la Grèce serait une grave erreur, écrit le portail économique espagnol El Economista.
La Grèce est un pays relativement petit avec une population de 10 millions d'habitants. Les pays comme l'Italie ou la France, avec une population totale de 126 millions d'habitants, représentent un danger beaucoup plus important pour la stabilité de la zone euro, affirme le quotidien espagnol.
Le montant total de la dette de l'Italie, écrit El Economista, si l'on prend en compte les dettes des entreprises et de la population, en plus de la dette publique, s'élève à 259% du PIB, en France, ce chiffre atteint 280% du PIB. Le déficit budgétaire de l'Italie est de 3%, celui de la France — de 4,2%.
"Ce qui est encore plus significatif, c'est le fait que depuis 1974, la France n'a jamais réussi à atteindre ne serait-ce que la parité de ses revenus et ses dépenses", dit l'article.
"Certes, la Grèce est à la une des éditions financières, à juste titre. Mais le fait est que la baisse des prix de l'énergie, conjuguée à la politique extrêmement expansive de la Banque centrale européenne et d'autres "manœuvres" monétaires cachent le problème principal, et pour l'instant non résolu, de l'union monétaire", écrit le portail économique.