La Chine ne cesse d'augmenter son potentiel nucléaire, indique l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Actuellement, l'arsenal nucléaire de l'armée de la République populaire de Chine compte près de 260 ogives.
Toutefois, la communauté internationale ignore le nombre exact d'ogives en état opérationnel, Pékin préférant traditionnellement garder le secret sur l'évolution de son programme nucléaire, a fait remarquer le SIPRI.
Il en va de même concernant les dépenses nucléaires de la République populaire. Selon les statistiques, Pékin a dépensé 7,6 milliards de dollars en 2011 à ces fins. Le SIPRI ne dispose pas de données plus récentes, mais il est possible de supposer que les dépenses nucléaires ont augmenté ces quatre dernières années.
Au cours des années 2010-2015, le potentiel nucléaire mondial s'est réduit de 7.000 ogives, ce qui est devenu possible grâce aux efforts déployés par la Russie et les Etats-Unis dans le cadre des traités de réduction des armes nucléaires (START-I, SORT et START-II).
Les recherches menées par le SIPRI ont montré qu'en dépit de la tendance générale à la réduction du potentiel nucléaire de la planète, d'autres pays détenteurs de l'arme nucléaire (Royaume-Uni, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël) ont modernisé leurs arsenaux.
Ainsi, la France, qui dispose de 300 ogives, est en train de moderniser les composantes aériennes et sous-marines de ses forces nucléaires. Le coût du programme, qui s'étend jusqu'en 2019, est évalué à 180 milliards d'euros.
Certains pays, comme la Corée du Nord, ne disposent pas de sources ouvertes au public contenant des informations sur l'évolution de son programme nucléaire, ce qui complique l'évaluation de son arsenal.
Actuellement, l'Iran, qui nie disposer d'armes nucléaires, est au centre de l'attention internationale. Depuis plusieurs années, les Six médiateurs mènent des négociations sur le programme nucléaire du pays afin d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.