«Nous comptons coopérer avec la Russie en créant notre premier réacteur commercial à neutrons rapides. La Chine collabore aussi avec les Etats-Unis, la France et le Japon mais ce ne sont que de petits services de conseil. La Russie est notre partenaire principal dans le développement de la technologie et la formation des spécialistes», a-t-il souligné.
Construit avec l’aide de spécialistes russes, le premier réacteur de recherche chinois à neutrons rapides (CEFR) a atteint sa puissance maximale à la fin de 2014. Conformément à un contrat russo-chinois, Moscou a conçu et fourni le réacteur, les équipements principaux et du combustible nucléaire à Pékin.
A présent, le CIAE envisage de construire une chaîne expérimentale de production de combustible MOX (Mixed-Oxide fuel, combustible nucléaire fabriqué à partir du plutonium et de l'uranium appauvri) pour les réacteurs à neutrons rapides.
La Russie est le seul pays au monde qui exploite un réacteur unique à neutrons rapides BN-600 d'une puissance de 600 MW à la centrale nucléaire de Beloïarsk depuis plus de 30 ans. Les réacteurs de ce type permettent de notablement réduire les stocks de combustible nucléaire usé, qui peuvent présenter des problèmes. Ils n'ont pratiquement pas besoin d'uranium enrichi. En été 2014, la Russie a mis en exploitation expérimentale le réacteur à neutrons rapides BN-800 d'une puissance de 800 MW à Beloïarsk et se propose de créer le réacteur BN-1200.
Sergueï Kirienko, directeur du groupe nucléaire public russe Rosatom, a déclaré, lors du forum Atomexpo 2015 tenu en juin à Moscou, que la Russie posséderait les technologies commerciales des réacteurs rapides d'ici 2025.