Si aucune entente n'est trouvée, un sommet européen extraordinaire se réunira vendredi où les chefs d'État et de gouvernement tenteront de trouver une solution politique au problème. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exclu la sortie de la Grèce de la zone euro.
Le dernier cycle de négociations, les 13 et 14 juin à Bruxelles, n'a donné aucun résultat. Selon la Commission européenne, "il reste un grand écart entre les propositions du gouvernement grec et les exigences générales de la CE, de la BCE et du FMI sur les 2 milliards d'euros d'économies budgétaires à réaliser par an (environ 0,5-1% du PIB)".
Après 2010, la Grèce avait reçu pour son sauvetage 240 milliards d'euros, après quoi sa dette extérieure avait dépassé les 320 milliards d'euros. Le pays s'est retrouvé incapable de rembourser ces sommes. Cette année seulement, Athènes doit verser à ses créanciers un total de 22,5 milliards d'euros.
Les analystes identifient aujourd'hui trois solutions pour régler le problème de la dette grecque. La plus improbable serait un accord pour obtenir une aide financière en échange des réformes. La deuxième solution serait un prolongement du programme d'aide, qui s'achève le 30 juin. Enfin, la troisième solution serait le défaut.
La Grèce a enregistré le 15 juin un record absolu de retrait d'argent en espèces des comptes bancaires — environ 600 millions d'euros à la fermeture des agences. Les régulateurs financiers européens ont élaboré la veille un plan d'urgence pour empêcher le retrait massif d'argent des comptes de banques grecques et le reflux de changes à l'étranger. Toutes les institutions financières et créancières du pays pourraient être fermées pendant plusieurs jours. Les virements électroniques seront limités en Grèce même et bloqués vers l'étranger.