Sortir de la crise ou de la zone euro: la Grèce en plein dilemme

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La Grèce est au bord du défaut de paiement et son gouvernement a le temps jusqu'au jeudi 18 juin inclus pour convenir avec ses créanciers d'un nouvel accord sur sa dette au FMI, écrit mercredi le quotidien Novye Izvestia.

Si aucune entente n'est trouvée, un sommet européen extraordinaire se réunira vendredi où les chefs d'État et de gouvernement tenteront de trouver une solution politique au problème. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a exclu la sortie de la Grèce de la zone euro.

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D'ici fin juin, la Grèce doit rembourser au FMI 1,54 milliard d'euros. Pour ce faire, elle a justement besoin de percevoir la dernière tranche d'aide de la troïka de créanciers — Banque centrale européenne (BCE), FMI et Commission européenne. Athènes n'arrive pas à obtenir ces 7,2 milliards d'euros à cause de son refus de procéder aux réformes dans le cadre du programme actuel d'aide financière. Aucune des parties n'a l'intention de faire de concessions, à en juger par les déclarations officielles.

Le dernier cycle de négociations, les 13 et 14 juin à Bruxelles, n'a donné aucun résultat. Selon la Commission européenne, "il reste un grand écart entre les propositions du gouvernement grec et les exigences générales de la CE, de la BCE et du FMI sur les 2 milliards d'euros d'économies budgétaires à réaliser par an (environ 0,5-1% du PIB)".

Après 2010, la Grèce avait reçu pour son sauvetage 240 milliards d'euros, après quoi sa dette extérieure avait dépassé les 320 milliards d'euros. Le pays s'est retrouvé incapable de rembourser ces sommes. Cette année seulement, Athènes doit verser à ses créanciers un total de 22,5 milliards d'euros.

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La troïka insiste sur le fait que la Grèce doit une nouvelle fois réduire ses dépenses sociales, notamment les retraites, et augmenter la TVA sur les produits de première nécessité si elle veut recevoir ses 7,2 milliards d'euros. Cependant, le premier ministre Alexis Tsipras, qui a fait arriver au pouvoir son parti de gauche Syriza avec la promesse de renoncer à la politique d'austérité, n'a pas l'intention de suivre ces consignes. Il est persuadé que les exigences des créanciers poussent la Grèce vers une nouvelle récession.

Les analystes identifient aujourd'hui trois solutions pour régler le problème de la dette grecque. La plus improbable serait un accord pour obtenir une aide financière en échange des réformes. La deuxième solution serait un prolongement du programme d'aide, qui s'achève le 30 juin. Enfin, la troisième solution serait le défaut.

La Grèce a enregistré le 15 juin un record absolu de retrait d'argent en espèces des comptes bancaires — environ 600 millions d'euros à la fermeture des agences. Les régulateurs financiers européens ont élaboré la veille un plan d'urgence pour empêcher le retrait massif d'argent des comptes de banques grecques et le reflux de changes à l'étranger. Toutes les institutions financières et créancières du pays pourraient être fermées pendant plusieurs jours. Les virements électroniques seront limités en Grèce même et bloqués vers l'étranger.

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